Torpille
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Daniel Bélanger - Torpille
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Daniel Bélanger

En 1992, celui qui a fait ses classes avec le groupe Humphrey Salade va lancer une petite bombe dans le paysage musical québécois, une bombe titrée Les insomniaques s’amusent. Avec sa poésie débridée, ses mélodies ciselées, le premier album de Daniel Bélanger séduit rapidement un large public et extasie la critique. Les chansons «Opium», «La folie en 4» et «Ensorcelée» se logent pour de bon dans nos oreilles et nos mémoires. L’année d’après, avec une tournée depuis sacrée historique, avec des ventes qui filent allègrement vers les 175 000 exemplaires et le Félix de l’album pop-rock de l’année en poche, l’auteur-compositeur interprète occupe déjà une place toute spéciale dans le cœur des Québécois.

Pendant qu’il continue de récolter les trophées (dont les Félix Album de l’année – meilleur vendeur, Interprète masculin de l’année et Spectacle de l’année en 1994), Daniel Bélanger cogite Quatre saisons dans le désordre, qui paraît en 1996 et confirme tout le bien qu’on pense de lui. La palette sonore s’élargit, les textes sont chaque fois bourrés d’invention. Les récompenses pleuvent (Félix de l’Album Pop-rock, de l’Auteur-compositeur et du Spectacle de l’année, catégorie auteur-compositeur interprète) et les ventes s’affolent (album certifié platine), pendant que des titres comme «Les deux printemps», «Sortez-moi de moi» ou «Les Temps fous» (Félix du Vidéoclip de l’année) s’installent au sommet des palmarès.

1998: Daniel Bélanger choisit pour un temps de voyager «Seul dans l’espace». Une solitude partagée avec des milliers de personnes, puisque la tournée ainsi nommée connaît un immense succès et nous montre un artiste qui sait aussi habiter la scène en solo, en musique comme en monologues humoristiques, et conduit à l’enregistrement d’un album atypique, Tricycle (1999), composé d’extraits de spectacles captés à différents moments de sa carrière.

2000: Erreur d’impression (Coronet Liv), un recueil de 150 historiettes amusées, flirtant avec l’absurde, fait le bonheur de ses fans. Daniel Bélanger participe par ailleurs à des spectacles marquants, dont celui d’ouverture des 12e FrancoFolies de Montréal, qui réunit des figures de proue de trois générations de chanteurs, soit Jean-Pierre Ferland, Michel Rivard et lui.

Avec l’album Rêver mieux, lancé en octobre 2001, le créateur s’approprie de façon ludique et inspirée les sonorités électro. Une fois de plus, le public est au rendez-vous (album certifié platine) et la moisson de prix époustouflante (sept Félix en 2002, dont celui de l’Album de l’année pop-rock, auxquels se rajoutent, l’année suivante, le Félix Vidéoclip de l’année pour «Dans un Spoutnik» et le prix Juno de l’Album francophone de l’année).

Daniel Bélanger fait aussi quelques incursions réussies dans le registre de la musique de film (nomination pour le Génie de la Meilleure chanson originale pour la chanson-titre du film Le Dernier souffle, en 2000; prix Jutra de la Meilleure musique pour le film L’Audition, en 2006) et en surprend plus d’un, en 2003, avec un objet d’art non identifié appelé Déflaboxe, plongée poético-musicale dans l’esprit d’un pugiliste (payé pour perdre).

Ces années-là, Daniel Bélanger voyage beaucoup, écoute le monde et ses contradictions. L’album L’échec du matériel, paru en avril 2007, marque une nouvelle étape dans le parcours d’un artiste qui ne réapparaît jamais tout à fait là où on l’attendait. Un album ancré comme jamais dans les préoccupations et les quêtes de ses contemporains, qui va donner lieu à une tournée d’une centaine de dates avec musiciens, auxquelles s’ajoutent une quarantaine de spectacles en solo.

Paraît alors Joli chaos, en novembre 2008, une compilation étayée de quelques inédits. Une tournée estivale s’ensuit, jusqu’en septembre 2009, tandis que Daniel Bélanger travaille à la musique d’une adaptation des Belles-Sœurs de Michel Tremblay sous forme de théâtre musical, dont le livret est de René Richard Cyr. Créé au Théâtre d’Aujourd’hui en mars 2010 puis présenté en tournée, ce Belles-Sœurs chanté ne cesse depuis de récolter les éloges et d’accumuler les supplémentaires, au Québec comme en France, où le spectacle a tenu l’affiche pendant cinq semaines en 2012.

« Notre travail prend tout son sens grâce aux artistes : des passionnés, communicateurs d’émotions peignant des tableaux sonores qui nous font voyager. À nous de les exposer et les faire rayonner! »

- Jean-François Blanchet, président

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