« Port Ellen Bass (ft. Maude Audet) » : Un nouvel extrait pour Millimetrik
Montréal, 29 février 2016 – Millimetrik (Pascal Asselin) lance Fog Dreams, un 8e album (le troisième chez Coyote Records). Virtuose parmi les paysagistes sonores, le récipiendaire du prix GAMIQ du meilleur album de musiques électroniques en 2014 entraîne ici l’auditeur à travers les épaisses brumes des hameaux côtiers. Un univers aux mille mystères dont l’artiste de Québec réinvente les replis, y faisant se déployer les récits de vieux loups de mer sur des musiques qui renouent avec le trip hop de ses débuts.
Batteries véritables et boîtes à rythmes syncopent les somptueuses vignettes de Fog Dreams. L’œuvre est homogène sans être linéaire et il y domine l’inquiétude des lieux immergés dans les brouillards, recelant de surprenantes mais providentielles rencontres.
Rares incursion dans les tempos vigoureux, le reggae tunisien chanté par King Abid (Peninsula Mist I) et Port Ellen Bass, demeurent habités par l’esprit d’étrangeté de l’ensemble. Celui-ci prend une tournure étrangement érotique et nostalgique sur la pièce éponyme, chantée par Frannie Holder (Random Recipe), avant que les brumes ne se délitent enfin sur le sex-appeal de Prélude imaginé.
Arrangé et coréalisé par le confrère Kim Gaboury (alias Akido), Fog Dreams évite l’exercice de style trop convenu par ces quelques habiles décalages stylistiques qui on fait la marque de l’artiste. C’est là tout le génie de Millimetrik, et qui permet à son œuvre, en rejetant tout racolage, de s’inscrire dans la durée.
Le premier extrait, Port Ellen bass, met en vedette la voix vaporeuse de Maude Audet, qui raconte une histoire semi-amoureuse naufragère dans un décor inspiré des côtes écossaises d’Islay, d’ou le titre du morceau (Port Ellen)
La dualité du tempo lent-doublé-lent installe une ambiance d’avant plan rythmique tantôt trip-hop/trap, tantôt house. Le clip est réalisé par Olivier A. Dubois.