Ludo Pin dévoile « La fin du monde »

Premier extrait de son nouvel album Nos jours ne sont plus les mêmes

Ludo Pin s’est ancré à Montréal, ville des possibles, il y a maintenant une dizaine d’années. Ce qui devait d’abord être une parenthèse s’est vite imposée comme une évidence. Dix années d’expériences, de rencontres marquantes (dont celle avec le musicien réalisateur Navet Confit), à échafauder les balises sur lesquelles construire en tant qu’artiste, mais aussi en tant qu’humain. Depuis, les préoccupations de l’artiste se sont graduellement déplacées. Moins introspectif et davantage en réaction aux interrogations que soulèvent la dérive de notre société, le musicien autodidacte conjugue les styles, et se pose aux limites de la ritournelle décomplexée dans les avenues d’une musique pop composite, puisant sa source dans les rythmes down-tempo et l’échantillonnage.

« La fin du monde » — premier extrait de Nos jours ne sont plus les mêmes (dont la sortie est prévue en début 2020 sous l’étiquette Chalet Musique) — est à la fois l’élément déclencheur et celui qui donne le ton au reste de l’album. Il allie l’intime et l’universel comme les témoins du caractère unique de l’existence. Ludo Pin explique :

« Un matin, on se lève avec un paquet de troubles à ne pas savoir comment démêler. Tu croises le regard de ton enfant qui n’a pas besoin de mots pour comprendre que quelque chose cloche et il te dit : «C’est pas la fin du monde papa…».
Dans son ton persiste cependant une interrogation qui appelle le réconfort et qui donne le gimmick de la chanson. La force des mots. Il en suffit peu parfois pour basculer.
C’est vrai, dans le fond, « c’est pas la fin du monde ». »

« La fin du monde » est celle qui se trame dans son ubiquité, alors que la question dépasse la réponse et que le désenchantement laisse poindre l’optimiste d’un xylophone acéré.