Montréal, le 26 février 2016 – Stefie Shock lancera le 2 mars 12 belles dans la peau, un album sur lequel il fait une relecture de chansons de Gainsbourg en duo avec 12 voix féminines.
Enlevez les femmes des textes de Serge Gainsbourg et que reste-t-il? Des squelettes de chansons, c’est tout ce qui reste. Répétons ce qui tient de l’évidence: Serge Gainsbourg aimait conjuguer musique avec féminité. Et pourtant, bien qu’on puisse présumer le contraire, le génie du refrain grisant et de la métaphore spirituelle n’a que très peu chanté en duo avec l’autre sexe.
Afin de souligner le 25e anniversaire de la disparition du plus important innovateur de la chanson française, Stefie Shock remédie par procuration à cet étonnant état de fait et s’entoure de 12 belles pour un album de duos unissant le dandy de la pop québécoise à une douzaine d’interprètes féminines triées sur le volet.
Parce que le grand Serge a offert ses élégantissimes rimes à des stars de la musique, mais aussi à des étoiles du grand écran, il allait de soi que Shock cherche autant la compagnie de chanteuses que d’actrices dont il admire le talent. Marie-Pierre Arthur, Laurence Nerbonne, Klô Pelgag, Stéphanie Lapointe, Gaële, Fanny Bloom, Marieme, Suzie McLelove (Les Breastfeeders) et Sophie Beaudet s’alternent donc au micro, aux côtés de leur hôte, tout comme Anne Dorval, Pascale Bussières et Evelyne Brochu.
Malgré les nombreuses comparaisons avec Gainsbourg dont il a été l’objet, Stefie Shock assure s’être plongé dans cette œuvre tentaculaire, obéissant à la suggestion d’une amie. Il en repêche des immortelles (La javanaise, Comment te dire adieu), mais aussi quelques joyaux joliment obscurs. Le chanteur à la voix suave puise dans différentes périodes qu’a traversées Gainsbourg en tant qu’artiste solo, ainsi que dans le répertoire qu’il a échafaudé pour les nombreux interprètes ayant croisé son parcours.
Réalisé par Stefie Shock, qui joue de presque tous les instruments en compagnie de son éternel camarade Mathieu Dandurand, 12 belles dans la peau emprunte à Gainsbourg son approche décomplexée de la musique et des genres. N’est-ce pas Gainsbourg, après tout, qui a sorti la chanson française de ses ornières? Suivant son légendaire exemple, voici Monsieur Shock qui extirpe les mélodies de Gainsbourg aux arrangements dans l’écrin desquelles elles ont été canonisées, pour mieux les rhabiller selon ses propres imaginatives envies. S’il y a une chose que nous a appris Serge, c’est bien qu’il faut parfois laisser son désir prendre le gouvernail.
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