Après avoir publié trois recueils de poèmes, Tristan Malavoy étonne en 2006 avec Carnets d’apesanteur (Audiogram), un disque mêlant la pop et le spoken word. Unanimement salué par la critique, l’album se prolongera en un spectacle présenté sur de nombreuses scènes, dont celle des FrancoFolies de Montréal à trois reprises.
Porte-parole de la Nuit de la poésie 2010, Tristan Malavoy continue d’explorer différents registres d’écriture. Il se retrouve en 2011 parmi le prestigieux groupe d’auteurs qui apportent leur pierre au collectif Amour et libertinage (Les 400 coups), tandis que sa poignante nouvelle « Le bibliothécaire de l’hôtel de ville », parue au sein du collectif pour adolescents Être un héros (La courte échelle), fait mouche auprès des plus jeunes lecteurs.
Parolier, il collabore avec différents artistes dont Stéphanie Lapointe et Gilles Bélanger. On lui doit aussi le texte de la chanson-titre de l’album Cœurs migratoires de Catherine Durand.
Se jouant des étiquettes et des frontières, Malavoy donne rendez-vous en 2007-2008 à des poètes et chanteurs de toutes les partances sur le Quai no. 5. Parmi eux, Mara Tremblay, Yann Perreau, Ivy et Fredric Gary Comeau. Créée au Festival international de la littérature (FIL), puis présentée entre autres aux Correspondances d’Eastman ainsi qu’au Salon du livre de Québec, cette rencontre singulière entre musique et littérature participe d’une volonté sans cesse poursuivie de faire goûter la poésie à un large public.
Mai 2012 marque le retour sur disque de l’auteur-compositeur-interprète. Les éléments jette une mélodique couleur pop sur les textes de Malavoy, sans déserter les territoires méditatifs qu’il avait foulés sur Carnets d’apesanteur. L’artiste mesure la force gravitationnelle qui, au cœur de la ville, empêche les amoureux de se désunir (Ville Marie), esquissant ailleurs le portrait d’un vendeur de journaux (Une vie nouvelle).
Tristan Malavoy signe en 2013 J’attends tes lèvres pour chanter, une autre grande rencontre musico-littéraire présentée au festival Metropolis bleu puis au FIL, à laquelle ont participé en outre Michel Rivard, le duo Forêt et la poète Kim Doré.
À l’automne 2014, il lance QUATRE, un mini-album réalisé par Jérôme Minière. Quatre pièces dont La vie ne vaut rien, une reprise d’une des plus belles chansons d’Alain Souchon, et Quelle femme, un poème de Jean Désy mis en musique par Tristan Malavoy et interprété en duo avec Ariane Moffatt.
Aussi chroniqueur et romancier, il a fait paraître Le Nid de pierres (Boréal, 2015), un roman qui figure sur la liste, établie par ICI Radio-Canada, des « cent livres qui racontent le mieux leur époque », et Feux de position (Somme toute, 2017), recueil de chroniques initialement parues dans Voir et L’actualité. Il a par ailleurs tenu pendant cinq ans la chronique livres et arts visuels à l’émission Voir, diffusée sur les ondes de Télé-Québec (2009-2014) et dirige aux Éditions XYZ la collection « Quai no 5 », consacrée aux romans, récits et nouvelles.
Au printemps 2018, l’artiste lancera L’école des vertiges, fruit d’une association entre Audiogram et les Éditions de l’Hexagone, dix nouvelles chansons (réalisées par Philippe Brault) assorties d’un récit où se mêlent notes d’écriture et impressions de voyage.